L'Histoire

Le Théâtre des Folies Bergère est l’une des salles les plus célèbres au monde.

C’est ici qu’est née la toute première revue du Music-Hall au 19ᵉ siècle. Plébiscitées par les plus grandes figures, Josephine Baker, Jean Gabin, Charles Trenet, Dalida, Francis Cabrel, Jean-Paul Gaultier, Thierry Ardisson, Ben Harper, Zazie, Catherine Ringer, Vanessa Paradis et bien d’autres, les Folies Bergère ont su traverser le temps et se renouveler sans cesse afin de séduire tous les publics. Lieu chargé d’histoire et de secrets, Le Théâtre des Folies Bergère invite ses spectateurs à une expérience hors du commun dès leur arrivée : sa façade classée, son Hall grandiose et les éléments Art-Déco qui le composent font de ce lieu, une part de l’histoire du spectacle vivant mondial depuis plus de 150 ans.

150 ans de Folies, 150 ans d’émotions, les Folies Bergère resteront encore longtemps, une incontournable destination.

Vouée au divertissement, cette salle de spectacle va devenir le modèle du genre. Née à la veille de la guerre de 1870, cette scène que rien ne prédisposait pourtant à devenir le symbole de la vie parisienne et du plaisir à la française, a présenté, de la belle époque à nos jours, toutes les étoiles d'un art difficile et populaire, toutes les musiques, toutes les modes d'un siècle riche en bouleversements et mutations de toutes sortes... Interrogez autour de vous, vous trouverez toujours quelqu'un pour vous raconter la soirée qu'il passa aux Folies Bergère.

 

LA NAISSANCE DES FOLIES

Au XVIe siècle, on trouvait à l'emplacement du 32 rue Richer, des champs traversés par une petite rivière appelée : la Grange-Batelière (cette même rivière qui, devenu souterraine, passerait toujours sous le Grand Foyer des Folies Bergère et qui, selon les auteurs du Fantôme de l'Opéra passe sous l'Opéra Garnier). On raconte que le terrain appartenait à un moine qui, afin d'obtenir l'absolution de son péché de gourmandise et le pardon de son penchant pour le bon vin, légua sa propriété à l'hospice des Quinze-Vingts que St-Louis avait créé en 1260. Initialement baptisée "Ruelle de l'égout", la rue Richer (du nom de l'Echevin de Paris, Jean-Charles Richer) fut ouverte par lettres patentes du 9 mars 1782.

Pendant le XVIIe et au début du XVIIIe siècle, ces champs furent exploités par des maraîchers, et, vers 1863, avec les grands travaux du baron Haussmann, les maraîchers laissèrent la place aux maisons d'habitation et au commerce. C'est ainsi qu'à l'origine, bien avant d'être un music-hall, ce bâtiment fut un grand magasin spécialisé dans la literie, et baptisé "Aux Colonnes d'Hercule". Très vite ce magasin populaire fut surnommé "Au sommier élastique".

Mais, il faut croire qu'il ne fit pas de très bonnes affaires, puisque, 4 ans plus tard, en décembre 1867, dans l'Album des théâtres, parût cette information : "Est-il vrai qu'on va élever, rue Richer, à côté du magasin des "Colonnes d'Hercule", une nouvelle salle de spectacle ?" Déjà les entrepreneurs sont à l’œuvre. 

L'architecte Plumeret, inspecteur des bâtiments de la couronne, dirigea les travaux qui traînèrent et furent onéreux, et, enfin, l'inauguration eut lieu le 2 mai 1869.

 

LES FOLIES, LES CAFÉS CHANTANTS, ET LA COMÉDIE FRANÇAISE...

Il est fort probable que l'on doive indirectement l'ouverture des Folies Bergère à une sociétaire de la Comédie-Française, Mme Cornelie. En effet, jusqu'en 1867, les théâtres étaient très protégés, et il était formellement interdit, sous peine d'amendes sévères de se costumer, de danser ou d'utiliser des accessoires, en dehors de ceux cis. Mais, en 1867, Mme Cornelie, sociétaire de la Comédie Française, souhaita se produire dans un café concert. Est-ce parce qu'elle était très liée avec un ministre, ou bien parce qu'elle était une excellente interprète des vers de Corneille ou de Racine... En tout cas le ministre décida d'abroger la loi !
Ainsi naquirent les premiers cafés-concerts, et cafés chantants où l'on pouvait danser, se costumer, chanter, dire des textes devant un décor, comme dans un théâtre.

Comme l'explique le QUID, Folies désignait, depuis la fin du XVIIIe, les "maisons de plaisance", créées sous la Régence par la haute noblesse, pour des fêtes nocturnes avec concerts, spectacles et ballets [étymologies proposées : 1o) caprice entraînant de folles dépenses ; 2o) foglia (du latin folia, feuille), car la noblesse napolitaine construisait ses retraites à la campagne].
À Paris, les plus connues, en 1789, étaient les Folies Méricourt, Folies St-James, Folies Richelieu, Folies Beaujon, Folies Regnault (la Roquette), qui donnèrent leur nom à leur quartier. 

La mode, depuis 1830, était de baptiser les salles de spectacle du nom de "Folies" suivies du nom du quartier où elles se situaient Folies Dramatiques (1830), Marigny (1848), Nouvelles (1852), Saint-Antoine (1865). Initialement, le premier directeur M. Boislève avait donc pensé baptiser sa nouvelle salle de spectacle "Folies Trévise", du nom de la rue de Trévise toute proche, où se situait l'entrée des artistes. Mais le Duc de Trévise s'opposa formellement à ce que son nom soit associé à une salle de spectacle ! Afin de ne plus rencontrer ce type de problème, Mr.Boislève renonça aussi à baptiser sa nouvelle salle du nom des rues "Richer" et "Geoffroy-Marie", qui conduisaient à son théâtre, puisqu'elles aussi, portaient des noms de famille. Et c'est ainsi que l'on choisit le nom de la rue Bergère, toute proche, qui, elle, avait l'énorme avantage de ne pas porter le nom d'une famille !

C'est donc pour cela que FOLIES BERGÈRE s'écrit sans "S" à Bergère puisqu'il s'agit des folies de la rue Bergère et non pas des folies de plusieurs bergères ! 

On inaugura en grande pompe cette nouvelle salle le 2 mai 1869.

1869 >  Première grande salle de music-hall ouverte à Paris, spécialisée dans les variétés à grand spectacle, sur le modèle de l'Alhambra de Londres. Elle différait d'un café concert par ce que, en plus des consommations, il fallait payer un droit d'entrée comme dans un théâtre, mais elle n'était cependant pas tout à fait un théâtre puisque, pendant le spectacle, on pouvait aller et venir librement, s'asseoir à des tables, boire et fumer. Formule hybride entre le café, le concert et le théâtre.

1870 > La salle changea de destination et elle fut utilisée pour y tenir des réunions politiques. Jules Michelet et Henri Rochefort y prirent la parole.

21 Mars 1871 > La Commune à peine proclamée, Mr.Durecu rouvrit avec un spectacle joué par une troupe improvisée... Il ferma dix jours plus tard.

1871 > Léon Sari, un grand directeur qui avait fait fortune en dirigeant un théâtre du boulevard du temple, décida de la racheter et d'entamer de nouveaux travaux. Il ajouta d'abord un promenoir, puis il fit aménager un immense jardin d'hiver sur le terrain vague qui se trouvait avant l'entrée de la salle et en septembre 1872 il inaugura ses nouvelles Folies.

Désormais le public pouvait aller et venir entre la salle, le jardin d'hiver, le bar et le promenoir. C'est le début du succès pour les Folies Bergère.

Sari décida de changer de genre et de programmer des concerts de musique classique. Pour faire bonne mesure, il changea en même temps le nom de la salle qui devint le Concert de Paris. Échec cuisant ! À peine un mois plus tard, Sari revint à l'ancien genre. Et il dut se résoudre à vendre à un couple de limonadiers marseillais : Mr et Mme Allemand.

M. et Mme Allemand eurent l'intelligence de se reposer sur Édouard Marchand qui venait d'épouser leur nièce. Découvreur des plus sensationnelles attractions du moment, on lui doit la venue à Paris des plus grandes stars de l'époque : les Frères Isola (illusionnistes), Nala Damajenti (charmeuse de serpents), la Troupe Zoulou (véritables Zoulous), la Famille Birmane, et bien d’autres…

 

ÉDOUARD MARCHAND : L’INVENTEUR DE LA REVUE À GRAND SPECTACLE

Édouard Marchand fut l'inventeur du genre "revue de music-hall" : le 30 novembre 1886 les Folies présentaient à leur public "Place au jeûne" (et non pas Place aux jeunes !). Ce spectacle mêlait ballets (avec la première apparition d'un groupe de girls d'Europe centrale), attractions, tours de chant et intermèdes comiques. 

Marchand consacra un budget conséquent à ce nouveau genre de spectacle, mais les 10 000 francs de l'époque qu'il dépensa font sourire lorsqu'on songe aux millions de francs, puis aux millions d'euros investis dans une revue au siècle suivant ! Il n'en reste pas moins que la petite histoire raconte que, lorsqu'elle en sut le prix Mme Allemand tomba malade. 

Peu à peu, le genre trouva son vocabulaire et Marchand eut l'idée de faire venir en France une troupe de girls : les Sisters Barrison. Très vite, Marchand comprit que "la femme" était au cœur du concept qu'il voulait imposer aux Folies Bergère ; c'est ainsi qu'il présenta en vedette les "cocottes" de la Belle Époque : la Cavaliéri, la Tortojada, la belle Caroline Otéro, Liane de Pougy, Emilienne d'Alençon, Cleo de Mérode ou Loie Fuller, qui fut l'étoile des Folies pendant 10 ans.

7 avril 1894 > Après 16 ans de règne, la maladie le contraignit à se séparer de ses chères Folies. Il céda le fonds de commerce à deux frères qui avaient connu la gloire comme illusionnistes et qu'il avait d'ailleurs engagé sur cette même scène en 1886 : Émile et Vincent Isola.

 

DES FRÈRES ISOLA À CLÉMENT BANEL : LA REVUE ATTEINT SA MAJORITÉ

Emile et Vincent Isola achetèrent les Folies Bergère à la veuve d'Édouard Marchand. 

Ils y créèrent des revues avec, entre de somptueux tableaux, de sensationnelles attractions comme le saut périlleux en automobile conduite par une femme. Célébrité quand tu nous tiens..., la gloire et la vogue des Folies, combinées à celle des Isola, eurent pour effet de convaincre ni plus ni moins que le Président du Conseil de l'époque, Mr.Waldeck Rousseau, d'intervenir auprès du propriétaire de consentir un nouveau bail d'une durée de 18 ans aux frères Isola.

Après avoir parcouru le monde avec leur numéro d'illusionnistes, ils comprirent qu'il ne fallait pas changer le genre des Folies et continuèrent d'y présenter des attractions extraordinaires. La revue de music-hall trouva définitivement sa place dans le cœur du public et les Folies Bergère en étaient définitivement devenues le temple.

1905 > Départ des frères Isola. Succédé par Paul Ruez et Clément Banel.

1907 > La Fred Karno Company se produit sur la scène des Folies Bergère. La célèbre troupe de mimes anglais dans laquelle on pouvait voir un jeune homme qui faisait déjà rire les foules : Charles Chaplin !

1908 > Clément Banel devint définitivement directeur des Folies et engagea dès l'année suivante (et pour trois saisons consécutives) un jeune chanteur déjà très populaire malgré ses 21 ans : Maurice Chevalier.

1911 > Mistinguett fut engagée pour mener la revue.

Août 1914 - Février 1915 > Les Folies Bergère furent fermées pour cause de guerre. Pendant la guerre, Bannel ne pouvant plus assurer la direction, c'est Charles Aumont qui effectua un bref intérim ; mais à son retour, son commanditaire, Jules Dumien, le trouvant trop vieux pour diriger les Folies, préféra confier le théâtre à Raphaël Beretta et Léon Volterra. Mais des dissensions au sein de l'équipe de direction virent le jour et Volterra préféra quitter les Folies pour partir au Casino de Paris. Beretta, resté seul, se mit en quête d'un directeur artistique, et engagea Paul Derval.

Une nouvelle ère commençait pour les Folies Bergère et Paul Derval allait définitivement marquer de son empreinte l'histoire de la revue.

 

PAUL DERVAL : LE MAÎTRE DES FOLIES

Paul Derval avait été acteur et avait très vite compris que la modestie des rôles qu'on lui proposait ne lui permettrait pas de faire une grande carrière de comédien. Il monta donc sa propre entreprise de tournées qu'il gérait de façon magistrale.

Son expérience du théâtre lui permit de mettre très vite en place ce que nous appellerions aujourd'hui un plan marketing : écrire et mettre en scène ses revues par les meilleurs faiseurs du moment. Dans le même temps, concentrer tous ses efforts non plus seulement sur l'engagement de vedettes et d'attractions, mais aussi sur le faste et le luxe des productions.

Désormais, ses revues (toutes écrites par Lemarchand) devraient proposer aux spectateurs une débauche de costumes, de décors, d'effets de mise en scène pour mettre en valeur sa troupe qui serait composée de girls anglaises à la discipline de fer et de « petites femmes nues ». Pour Derval, les petites femmes nues seront la marque de fabrique des Folies. Profondément superstitieux, il décida aussi que tous les titres des revues présentées aux Folies devraient comporter 13 lettres ainsi que le mot "folie" au singulier ou au pluriel.

Dans le contexte des Années 20 et du début des Années Folles, la mise en application de tous ces éléments ouvre à Paul Derval la voie du triomphe. Le public est au rendez-vous et il adore cette profusion de décors, costumes, d'effets de mise en scène, de danseuses et surtout... de femmes nues. Derval se moque des critiques.

1926 >  Derval engage la "Perle noire" : Josephine Baker, tout droit revenue de la tournée de la Revue Nègre où elle passait en première partie, dansant tout simplement vêtue de sa célèbre ceinture de bananes. Il en fait la vedette de sa nouvelle " Hyper Revue" La Folie du jour... dont elle terrorise la troupe et l'orchestre avec son guépard apprivoisé. Le scandale faisant place à l’engouement général, elle devient l’égérie des cubistes qui vénèrent son style et ses formes, suscitant l’enthousiasme des Parisiens pour le jazz et les musiques noires. Comme le Tout-Paris, Derval est tombé en extase devant "cette merveilleuse jeune fille, qui mettait le feu aux planches".

Coup de maître pour Derval, tant les intellectuels que le public populaire courut aux Folies. Colportée dans le monde entier par les étrangers venus à Paris, attirés par les fêtes des Années Folles, la gloire des Folies Bergère commença à se répandre dans le monde entier.

1933 > C'est le retour de Mistinguett dans « Folies en Folie ». Elle n'y était pas revenue depuis 16 ans. Pour son retour, Derval lui fait écrire une nouvelle chanson : « Oui, c'est moi, me r'voilà, je m'ramène », qu'elle chante en descendant le grand escalier. Et tous les soirs, lorsque la Miss est au milieu de sa descente, l'orchestre est obligé de faire une pause pour permettre au public de lui faire une formidable ovation !

 

L’ENTRÉE DE MICHEL GYARMATHY

En 1936, Derval fit revenir de New York sa chère Joséphine pour mener "En Super Folies". C'est un jeune hongrois, Michel Gyarmathy tout fraîchement débarqué de son Balasagyarmath natal qui en dessina l'affiche.

Lors de son arrivée sur Paris se fût le coup de foudre pour les Folies Bergère.

À peine rentré dans sa chambre d'hôtel, il passe sa nuit à dessiner des maquettes de décors et costumes. Dès le lendemain, farouchement décidé à travailler pour Paul Derval, il cherche par tous les moyens à le rencontrer pour lui montrer ses maquettes. Mais Derval s'obstine à refuser de le recevoir. Avec l'obstination de ses 25 ans, Gyarmathy s'arma d'une grosse boîte de craies de couleurs et s'installa sur le trottoir, devant l'entrée des artistes pour y dessiner la maquette d'un tableau représentant les amours de Manon Lescaut et du Chevalier Des Grieux... que Derval pourrait voir en entrant dans son théâtre. Descendant de sa voiture, celui-ci, ne pouvant faire autrement, regarda alternativement le dessin sur le trottoir et son auteur, lui demanda : c'est vous qui avez dessiné ça ? et bien, nettoyez le trottoir... et revenez me voir demain, avec la même chose sur une feuille de papier.

Et c'est ainsi que commença une longue histoire d'amour entre Michel Gyarmathy, Paris, les Folies Bergère et le public du monde entier. Elle durera 56 ans !

 

JOSEPHINE BAKER

Depuis sa première aux Folies en 1926, Josephine était devenue une star incontournable. Si les quelques films qu'elle tourna ne rencontrent pas le succès espéré, elle triompha cependant dans la chanson avec son célèbre J'ai deux amours... que Vincent Scotto écrivit pour elle en 1931. Mais c'est surtout au music-hall, en meneuse de revue, que le public adore la voir. Mistinguett ne s'y trompait pas, qui voyait en elle sa principale rivale ! Jusqu'à la fin de sa vie, elle feignit de ne pas se souvenir de son nom... Comment s'appelle-t-elle déjà cette négresse qui danse avec ses bananes... ?

Josephine Baker est l'une des figures emblématiques des Folies Bergère. Lors de ses résidences aux Folies Bergère, Josephine Baker triomphait chaque soir. Même lors de la réfection de l’architecture de ce théâtre, Paul Derval décida de n’annuler aucune représentation de la célèbre danseuse avec des bananes.

1949 > Avec Féerie Folies, "l'impératrice Josephine" fait ses adieux à la scène qui avait fait d'elle l'une des reines les plus adorées du music-hall. Elle a 43 ans, son talent et son charisme, parfaitement mis en valeur par Michel Gyarmathy, opèrent toujours sur le public qui lui fait un triomphe.

 

HÈLENE MARTINI, L’ARRIVÉE D’UNE CURE DE JOUVENCE 

Août 1974 > Mme veuve Derval transmit ses pouvoirs à Hélène Martini. 25 ans, auparavant, elle avait été mannequin aux... Folies Bergère ! Dès le début de sa direction des Folies Bergère, pour elle, cette salle doit « Etre et rester le plus célèbre music-hall du monde. » Fidèle à une promesse qu'elle avait faite à Mme Derval, elle maintient Michel Gyarmathy au poste de Directeur Artistique jusqu'en 1993 et collabore avec lui pour toutes les revues qu'elle produit.

1980 > Les Folies fêtent leur cinquante millionième spectateur. Ainsi l'équivalent de la population française de 1980 a un jour franchi le seuil des Folies Bergère !

Depuis 1974, elle maintient le style et la tradition, et créée "Folie je t'adore", "Folies de Paris", "Folies en folie", Fous des Folies et Nuits de Folies. Mais, en 1993, consciente que l'esthétique purement clinquante n'est plus de mise et que les Folies Bergère (nées en 1886, à la fin du siècle et à la fin d'une époque) devaient évoluer avec le siècle, avec les aspirations des spectateurs et l'imagination des créateurs.

1993 > Le style des spectacles change, la directrice joue sur la modernité et la remise au goût du jour des revues. D'auteurs en chorégraphes, de metteurs en scène en décorateurs, les spectacles se succèdent, avec succès, et la qualité des représentations confirme la renommée des Folies Bergère.

Septembre 1993 > Avec "FOUS DES FOLIES", les Parisiens retrouvent la tradition du spectacle musical, populaire, leste et léger. Le pari est tenu, et ce spectacle d'une incroyable inventivité ramène ce lieu mythique au temps de ses heures de gloire. Deux fois nominés aux Molières 1994, Fous des Folies accueillera plus de 250 000 spectateurs. C'est le début d'une nouvelle ère pour les Folies Bergère. Il restera 13 mois à l'affiche.

Après « FOUS DES FOLIES », Hèlene Martini continue de moderniser les Folies Bergère en accueillant de nouvelles créations et de nouveaux artistes qui brilleront aux Folies. FAME, La Fièvre des Années 80, Lio, Valerie Lemercier, Marianne James, CABARET, John Butler, Thomas Fersen, Les Vamps, Tindersticks, Francis Cabrel, Jean-Paul Gaultier et bien d’autres se sont succédé sur la mythique scène des Folies Bergère.

 

Le chapitre du 21ᵉ siècle est ouvert... et les Folies Bergère représente plus de 150 ans d’émotions.

 

L’INCONTOURNABLE NOMBRE 13

Le nombre 13 est omniprésent aux Folies Bergère !

  • 13 lettres dans le titre de toutes les revues (comprenant aussi le mot « folie »
  • 13 lettres dans le nom « FOLIES BERGERE »
  • 13 lettres dans le nom Hélène Martini

 

REPRÉSENTATION DES FOLIES BERGÈRE DANS L’ART

  • Manet peindra en 1881 l'un des plus célèbres tableaux impressionnistes : "Le Bar des Folies Bergère".
  • Maupassant sera un spectateur du promenoir qu'il décrit dans "Bel Ami".
  • L’atmosphère qui règne aux Folies est tout à fait celle qu'a si bien décrite Zola dans son roman "Nana".
  • Feydeau écrira la suite des aventures de la Môme Crevette dans "La Duchesse des Folies Bergère".
  • La façade a été sculptée 1926 par Maurice Picaud dit Pico.
  • Léo Maillet écrira un roman policier "Énigme aux Folies Bergère" dont l'intrigue a pour cadre les FOLIES.
  • En 1957, Henri Verneuil consacre un film aux Folies Bergère avec Eddy Constantine, Zizi Jeanmaire et Nadine Tallier.
  • Dalida utilisera l'un des décors de Michel Gyarmathy pour tourner un clip pour les "scopitone".
  • Claude Lelouch y tournera "Les uns et les autres".
  • ...

Le théâtre des Folies Bergère est un cadre qui inspire toujours autant les artistes.